Berceau de la dynastie Alaouite, la belle région
du Tafilalet est mondialement connue pour sa très longue suite de palmeraies, aussi riches les unes que les autres
qui conduit à Er-Rachidia, Erfoud et Rissani.
Les ksour succèdent aux ksour (singulier ksar :
lieu fortifié). Les tours carrées de ces fiers villages
montent la garde sur la vallée, et témoignent d'un
temps où elles abritaient les vaillants guerriers qui
surveillaient le passage de l'or et du négoce vers
l'Afrique noire.
L'une des plus importantes oasis du Maroc, alimentée par
les oueds Ziz et Rhris, est Erfoud qui fut construite
à l'époque du protectorat, au pied du Jbel Erfoud,
pour servir de centre militaire et administratif.
Le fort militaire de Borj, qui surplombe le village,
offre une vue spectaculaire sur la palmeraie,
la vallée de l'oued Ziz et le grand désert marocain.
La richesse du Tafilalt a été de tout temps les dattiers.
Du Ziz aux premières rides du Djebel Sargho, et à la ligne
bleutée de la Hamada du guir, on compte plus d'un million
de palmiers, qui donnent une vingtaine de qualités
différentes de dattes, dont on célèbre chaque année
à Erfoud, au mois d'octobre, la fête traditionnelle qui
est l'occasion d'un grand moussem et d'une
importante foire.
Près d'Erfoud (gazelle en berbère), à 15 km au Sud-est,
se trouvent les carrières de Goniatite, un marbre noir
constellé de fossiles. On exploite ce marbre fossilisé des
orthocènes qui remontent à 360 millions d'années. D'une
grande valeur commerciale, il sert à la fabrication de
plusieurs objets utilitaires et de bibelots.
D'autre part, le tannage des peaux de chèvres, à l'aide
de l'écorce de tamaris, pour la fabrication du cuir filali,
renommé dans le monde entier pour la confection par
des artisans d'articles divers, sacs, portefeuilles,
babouches, etc., fait vivre des milliers de personnes,
et constitue l'une des principales exportations de
l'artisanat marocain.
Dans la seule région d'Erfoud, poussent près d'un million
de palmiers. Normal que la datte en soit le symbole.
D'autre part, la ville d'Errachidia dite Ksar Souk par les
anciens et Imtaghren par les Amazighs, est située dans
la région présaharienne du Tafilalet (Sud-est du Maroc),
compte 45.000 habitants avec une superficie
d'environ 20 km2. La région connaît un climat
qui se caractérise par sa sécheresse et son
aridité. La pluviométrie y est faible et irrégulière
(entre 150mm en plaine et 300mm en montagne).
Les températures peuvent atteindre facilement
les 50°C en été et -4 en hiver, les vents y sont
aussi fréquents.
Errachidia qui constitue la capitale de la province
du même nom, qui comprend d'autres villes moins
grandes, on cite Rich, Gourrama, Goulmima, Erfoud,
Rissani, Boudenib… ainsi que des communes urbaines
et rurales. La majorité de la population dans la
province est agraire.
Ville administrative et chef-lieu de la province
d'Er-Rachidia, cette localité est, à l'origine,
une base militaire de légionnaires qui fut construite
sous le protectorat sur la rive droite du Ziz par les
Français. Les quartiers modernes ont des rues
rectilignes qui permirent de loger les habitants
des villages noyés sous les eaux du barrage.
Sans prétention particulière, Er-Rachidia est une
étape, proposant ses hôtels à la croisée des chemins
de la route pour Fès au nord, d'Erfoud au sud,
de Ouarzazate à l'ouest et de Figuig à l'est.
Au nord, la route longe les eaux vertes
du barrage Hassan El Dakhil.
La ville de Rissani, quant à elle, se trouve
être un gros bourg situé à la lisière du désert
qui fut l'ancienne capitale de Tafilalet avant
d'être supplantée par Er-Rachidia. Elle est
surtout une ville saine conservant quelques
ouvrages d'époque : le mausolée de
Moulay Ali Chérif (reconstruit en 1955 ),
dont on remarque le minaret ; une intéressante
casbah du XIIIe siècle partiellement reconstruite
par Moulay Ismail au XVIIe siècle, les ruines
du Ksar Akbar qui abrita entre autres les trésors
royaux derrière un triple rempart défendu par des
canons et plusieurs centaines de soldats et
le magnifique ksar d'Oulad Abd El Halim autrefois
appelé «L'Alhambra du Tafilalet ».
Mohammed Drihem
Source : LE MATIN
du Tafilalet est mondialement connue pour sa très longue suite de palmeraies, aussi riches les unes que les autres
qui conduit à Er-Rachidia, Erfoud et Rissani.
Les ksour succèdent aux ksour (singulier ksar :
lieu fortifié). Les tours carrées de ces fiers villages
montent la garde sur la vallée, et témoignent d'un
temps où elles abritaient les vaillants guerriers qui
surveillaient le passage de l'or et du négoce vers
l'Afrique noire.
L'une des plus importantes oasis du Maroc, alimentée par
les oueds Ziz et Rhris, est Erfoud qui fut construite
à l'époque du protectorat, au pied du Jbel Erfoud,
pour servir de centre militaire et administratif.
Le fort militaire de Borj, qui surplombe le village,
offre une vue spectaculaire sur la palmeraie,
la vallée de l'oued Ziz et le grand désert marocain.
La richesse du Tafilalt a été de tout temps les dattiers.
Du Ziz aux premières rides du Djebel Sargho, et à la ligne
bleutée de la Hamada du guir, on compte plus d'un million
de palmiers, qui donnent une vingtaine de qualités
différentes de dattes, dont on célèbre chaque année
à Erfoud, au mois d'octobre, la fête traditionnelle qui
est l'occasion d'un grand moussem et d'une
importante foire.
Près d'Erfoud (gazelle en berbère), à 15 km au Sud-est,
se trouvent les carrières de Goniatite, un marbre noir
constellé de fossiles. On exploite ce marbre fossilisé des
orthocènes qui remontent à 360 millions d'années. D'une
grande valeur commerciale, il sert à la fabrication de
plusieurs objets utilitaires et de bibelots.
D'autre part, le tannage des peaux de chèvres, à l'aide
de l'écorce de tamaris, pour la fabrication du cuir filali,
renommé dans le monde entier pour la confection par
des artisans d'articles divers, sacs, portefeuilles,
babouches, etc., fait vivre des milliers de personnes,
et constitue l'une des principales exportations de
l'artisanat marocain.
Dans la seule région d'Erfoud, poussent près d'un million
de palmiers. Normal que la datte en soit le symbole.
D'autre part, la ville d'Errachidia dite Ksar Souk par les
anciens et Imtaghren par les Amazighs, est située dans
la région présaharienne du Tafilalet (Sud-est du Maroc),
compte 45.000 habitants avec une superficie
d'environ 20 km2. La région connaît un climat
qui se caractérise par sa sécheresse et son
aridité. La pluviométrie y est faible et irrégulière
(entre 150mm en plaine et 300mm en montagne).
Les températures peuvent atteindre facilement
les 50°C en été et -4 en hiver, les vents y sont
aussi fréquents.
Errachidia qui constitue la capitale de la province
du même nom, qui comprend d'autres villes moins
grandes, on cite Rich, Gourrama, Goulmima, Erfoud,
Rissani, Boudenib… ainsi que des communes urbaines
et rurales. La majorité de la population dans la
province est agraire.
Ville administrative et chef-lieu de la province
d'Er-Rachidia, cette localité est, à l'origine,
une base militaire de légionnaires qui fut construite
sous le protectorat sur la rive droite du Ziz par les
Français. Les quartiers modernes ont des rues
rectilignes qui permirent de loger les habitants
des villages noyés sous les eaux du barrage.
Sans prétention particulière, Er-Rachidia est une
étape, proposant ses hôtels à la croisée des chemins
de la route pour Fès au nord, d'Erfoud au sud,
de Ouarzazate à l'ouest et de Figuig à l'est.
Au nord, la route longe les eaux vertes
du barrage Hassan El Dakhil.
La ville de Rissani, quant à elle, se trouve
être un gros bourg situé à la lisière du désert
qui fut l'ancienne capitale de Tafilalet avant
d'être supplantée par Er-Rachidia. Elle est
surtout une ville saine conservant quelques
ouvrages d'époque : le mausolée de
Moulay Ali Chérif (reconstruit en 1955 ),
dont on remarque le minaret ; une intéressante
casbah du XIIIe siècle partiellement reconstruite
par Moulay Ismail au XVIIe siècle, les ruines
du Ksar Akbar qui abrita entre autres les trésors
royaux derrière un triple rempart défendu par des
canons et plusieurs centaines de soldats et
le magnifique ksar d'Oulad Abd El Halim autrefois
appelé «L'Alhambra du Tafilalet ».
Mohammed Drihem
Source : LE MATIN